Le Jodō ou "la voie du bâton"
l’art martial des samouraïs
Le Jodo est issu du jo-jutsu, inventé par Muso Gonnosuke il y a 400 ans. La légende veut que ce samouraï ait été invaincu jusqu’à sa rencontre avec le célèbre Miyamoto Musashi. Après sa défaite, Gonnosuke sillonna le Japon pour y étudier de nombreux styles dans le but de prendre sa revanche. Au cours d’une nuit dans un temple, il fit un rêve où un enfant lui disait : « Trouve le plexus solaire avec un bâton rond. » S’inspirant de ce message, Gonnosuke confectionna une nouvelle arme : c’était un simple bâton mesurant environ 30 cm de plus qu’un sabre. La légende dit que lors de son second duel avec Musashi, c’est Gonnosuke, au jo, qui l’emporta.
Le Jodo est un art martial où se font face un partenaire maniant le jo (un bâton droit de 1,28 m) et un autre maniant un sabre en bois.
La pratique, codifiée sous forme de katas, rend cette discipline accessible à tout âge à partir de 14 ans, du loisir à la compétition.
Le Jodo se pratique à deux ; l’un des partenaires manie un sabre (en bois), l’autre le jo. Après avoir maîtrisé les exercices de base (kihons), on apprend les 12 katas codifiés à partir de la fin des années 60 par la fédération japonaise, appelés Sete Jo. Une fois le Sete Jo bien assimilé, on peut commencer à étudier la forme ancienne Koryu (ou Jo-Jutsu).
Le Jodo s’enseigne sous forme de katas, il n’y a jamais de combat libre et les pratiquants ne portent pas de protections particulières. Ceci vise à transmettre le plus fidèlement possible les mouvements anciens. La difficulté pour le jodoka est ainsi d’exécuter une série déterminée de mouvements sans transformer le kata en une chorégraphie vide, mais au contraire en recherchant à chaque instant l’implication, l’exactitude et l’intensité qu’il y aurait dans un combat.